Le 7 Septembre 2015 – Tous à Bruxelles

 

Ce soir nous sommes en colère !

En colère face à l’attitude de la Commission européenne.

5000 paysans venus de toute l’Europe, dont de nombreux jeunes, dans les rues de Bruxelles, plus d’un millier de tracteurs… Pour moins de 20 minutes d’entretien de leurs représentants avec le Vice-président de la Commission et le Président du Conseil ! A peine le temps d’écouter nos préoccupations et propositions ! Et encore moins le temps d’y répondre !

En colère face à l’absence du Commissaire Phil Hogan, souffrant d’une maladie que l’on espère pas diplomatique.

En colère face au mépris de la Commission : car les aides directes mises sur la table avant même le conseil des ministres, montrent qu’une fois de plus on tente d’acheter les paysans et les états membres.

Après des mois de mobilisation, des diagnostics nombreux, en particulier sur les conséquences de l’embargo russe, le besoin de mesures de marché, la commission nous propose… d’ouvrir des chantiers… où tout reste à faire !

Le conseil des ministres, prisonnier de ses divisions, de ses concurrences internes, est dans l’incapacité d’imposer une gestion de crise digne de ce nom et à la hauteur des enjeux. Vont—ils aller jusqu’à prendre le risque de saborder la seule véritable politique européenne, la PAC ? Alors qu’au contraire nous avons besoin de « mieux » d’Europe dans les domaines social, fiscal, sanitaire et environnemental.

Deux CSA … où des fonctionnaires vont demander des précisions techniques et engager une discussion de marchands de tapis sur la répartition des aides directes entre états membres…
Un conseil informel le 15 septembre…
Encore des rendez-vous, encore des palabres, à quand les décisions ?

Depuis un an nous disons que les paysans ne peuvent supporter seuls les conséquences des sanctions de l’UE à l’égard de la Russie. Au lieu de toujours plus de verdissement et de règles administratives stupides, nous avons besoin de mesures concrètes de gestion de marché et de gestion de crise, d’étiquetage sur l’origine de produits alimentaires, qui aient un réel impact sur les prix de nos produits.

Pour nous la situation est claire. Face à l’inertie, face à la technocratie, face aux renoncements, c’est désormais aux chefs d’état et de gouvernement de peser et d’imposer !

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